« Rester maître de son esprit, c’est également rester maître de son corps. »

Gichin Funakoshi

Les véritables origines se perdent dans la nuit des temps et il s’y mêle une grande part de légende. Les premières traces d’une méthode utilisant des coups de poing et de pied apparaissent dès le VI e siècle de notre ère en Chine. L’existence des arts martiaux date de 770 et 480 avant J.C. dans le livre des chants I-CHIN CHING.

C’est à un moine bouddhiste venu de l’Inde, BODHIDHARMA que nous devons la méthode SHAOLIN-SZU-KEMPO. Cette méthode avait pour but d’améliorer la santé des moines du monastère où il leur enseigna un système demandant une discipline physique et mentale, et qui fut propagée à travers la Chine par ses disciples.

L’invasion mongole en Chine entraîna une vive réaction de la part des seigneurs des dynasties Ming (1368-1644) et Ting (1644-1911) à qui on avait interdit l’utilisation des armes. Le karaté devint leur seul moyen de défense. La conception de styles se développera au cours de cette période. Ainsi, le Shuri-té, le Nahaté et le Tomari-té voient le jour. Vers 1900, l’Okinawa-té devient le style le plus systématisé et est considéré comme moyen d’éducation.

La plupart des grands maîtres ont été formés au cours de cette dernière période. Le plus remarquable d’entre eux est sans aucun doute le Maître Gichin Funakoshi (1868- 1957 à l’âge de 88 ans), né à Shuri, préfecture d’Okinawa et décédé à Tokyo. Fondateur du Karaté-do (la Voie du karaté), il était aussi féru de culture chinoise.

Cette période est considérée comme l’âge d’or du karaté. Confronté à diverses techniques, maître Funakoshi s’est efforcé de donner au karaté des formes bien définies. Grâce aux nombreuses démonstrations (la première démonstration publique eu lieu en 1906 à Okinawa) effectuées au Japon par lui et d’autres maîtres, tels que Motobu, Mabuni, Chojun et Miwagi, le karaté gagne la faveur du gouvernement nippon. Maître Funakoshi est invité à s’installer au japon pour y enseigner son art. En 1936, il fonde son dojo personnel : le Shotokan, qui évoque l’édifice en bois qui fut le site du premier dôjô du maître. SHÔTÔ est un pseudonyme que Funakoshi utilisait alors qu’il écrivait des poèmes et KAN signifiait la place, le dôjô.

En 1922, le ministre japonais de l’Éducation Nationale invita un expert d’Okinawa (Maître Funakoshi) à faire une démonstration de karaté. Ce fut un grand succès. Deux ans plus tard, soit en 1924, l’université de Keio créait le premier dôjô de karaté au Japon. Le grand maître du Jûdô lui-même, Jigorô Kanô, manifesta son désir d’apprendre le karaté.

Maître Funakoshi a développé son art principalement dans les universités. Après Keio, ce fut en 1926 à Ichiko (Université Tôkyô). En 1927, trois autres écoles voient le jour soient : Waseda, Takushoku et Shodai. Quatres styles sont pratiqués alors au Japon : le Shotokan, le Shito-ryu, le Gojo-ryu et le Wado-ryu.

L’Okinawa-te, qui ne s’appelait toujours pas Karaté, fut alors enseigné ouvertement comme méthode d’éducation physique. Les deux principales écoles actuelles nous parviennent de deux maîtres : ANKOH ITOSU et KANRUO HIGAONNA. Avant de devenir le Karaté japonais que nous connaissons, les méthodes de combat se succédaient. À l’intérieur même du Karaté-Shotokan de maître Funakoshi, diverses écoles se sont faits jour, les unes qui recherchent l’impact technique et l’efficacité :

  • Masatoshi Nakayama
  • Hidetaka Nashiyama
  • Taiji Kase

L’aspect mental du karaté :

  • Maître Oshima
  • Maître Harada
  • Maître Okuyama
  • Maître Egami

Tout en gardant la tradition, le Karaté Shotokan a mis l’accent sur :

  • L’étiquette
  • Le dynamisme
  • L’aspect sportif
  • La compétition

Les orientaux, au fil des ans, firent connaître le Karaté et, petit à petit, par des livres, des films et au contact des premiers maîtres japonais venus démontrée leur technique, le karaté est sorti de l’ombre et lorsque le maître Funakoshi décéda en 1957, l’art qu’il apporta au Japon avait connu un développement tel qu’il ne pouvait plus tomber dans l’oubli.

Maître Masatoshi Nakayama devint le successeur de Funakoshi. Né à Tokyo en 1913, il débuta la pratique des Arts Martiaux très jeune en s’initiant au kendô que lui enseignait son père Naotoshi. Il étudia ensuite le judô. En 1932, il fait la rencontre de Funakoshi à l’université de Takushoku dans le cadre ses études universitaires  langues et histoires). Il passa cinq années au contact de Maître Funakoshi. Ensuite, il quitta Tokyo pour Pékin. Il voulait appronfondir ses connaissances sur l’histoire de la Chine et perfectionner le mandarin. Il fit la connaissance de maîtres chinois de boxe et s’initia à l’art chinois. Plus tard, il invitera le maître chinois Yang Ming Shi à venir enseigner le Tai Chi Chuan à la JKA. C’est d’ailleurs auprès de lui que Kanasawa étudia le Tai Chi qu’il a su adapter et donner une nouvelle dimension au karaté Shôtôkan.

Maître Nakayama passa onze ans en Chine. En 1945, il revient au Japon pour reprendre la pratique du karaté avec Maître Funakoshi. En 1949 Maître Nakayama fonda la Japan Karate Association (JKA) avec d’anciens disciples de Maître Funakoshi. Deux mois plus tard, Maître Nakayama organisera les premiers Championnats du Japon (All Japan Karate Championships). Le vainqueur deviendra une figure légendaire du Shôtôkan. Il s’agit de Maître Hirokazu Kanasawa. La Japan Karate Association s’est scindée en deux organisations : la JKA et la JKS.

Au Québec

L’Association de Karaté Shotokan – AKS, fondé en octobre 2000, est la représentante officielle au Québec de la Japan Karate Shotokai – JKS, sous la direction au Japon de Kagawa sensei – 8e dan et chef instructeur JKS, et au Québec représenté par Yutaka Katsumata – 7e dan. L’AKS poursuit et respecte la tradition du karaté Shotokan crée par Maître Funakoshi. La présence du karaté Shotokan au Québec remonte au début des années 60. Il s’est développé dans toutes les régions du Québec et aujourd’hui on enseigne les techniques de karaté de style Shotokan, ou sont respectés les mêmes préceptes moraux qui ont été établis par Maître Funakoshi.

Maître Funakoshi nous a laissé un héritage dont nous devons être les gardiens afin de préserver toutes les connaissances acquises, pour que le cœur des Arts martiaux entre dans notre propre cœur et qu’il devienne une partie de nous-mêmes. Ceci implique une totale compréhension et une totale maîtrise de soi. Maître Funakoshi aura permit de développer et de promouvoir un mythe traditionnel envers lequel il fait preuve d’un immense respect. Respect, rigueur de l’entraînement, apprentissage spirituel dominant la simple initiation physique sont des notions essentielles pour comprendre les fondements du karaté Shotokan.

L’enseignement du karaté traditionnel vise à former le caractère de l’athlète et promeut le respect de l’adversaire. Détermination, sincérité, effort, étiquette et contrôle de soi sont les règles du dojo. Bref, un véritable karatéka doit s’efforcer d’atteindre la perfection autant sur le plan philosophique que sur celui de la performance physique. «Comme la surface polie du miroir qui réfléchit tout ce qui se trouve devant lui et de même qu’une vallée tranquille qui répercute même les faibles sons, l’élève du karaté doit évacuer de son esprit toute forme d’égocentrisme et de méchanceté afin de se concentrer pour réagir de la bonne façon à tout ce qu’il peut rencontrer sur son chemin.» -Gichin Funakoshi.

Zanshin

Le terme Zanshin provient du japonais 残心 et signifie vigilance envers l’adversaire. Il s’agit d’une attitude du kendo et du iaido. Après un coup porté, le pratiquant doit demeurer constamment dans un état – tant physique que mental – permettant de porter à nouveau une attaque. Pour cela, le pratiquant doit retrouver une garde immédiate face à l’adversaire, juste après avoir attaqué. Cela est aussi valable en cas de contre-attaque.

Étiquette

Pour s’asseoir dans le dojo, il existe deux postures à adopter. La première est la position en seiza (agenouillée). La seconde est la position en anza (assise avec les jambes croisées). Il est de mise de prendre l’une de ces positions lors d’explications, de démonstrations ou de période de repos. Il faut absolument éviter de se coucher sur le sol ou de s’asseoir avec les jambes allongées, car ces postures, en plus d’avoir l’air négligé, peuvent être source d’accident. Il faut également éviter d’adopter une posture négligée ou nonchalante : un karatéka doit toujours être alerte et savoir bien se tenir à l’intérieur du dojo. La tenue vestimentaire ne doit jamais être négligée. Il est donc important de rajuster son karaté-gi de temps à autre au cours de l’entraînement et il est impératif de le faire avant chaque salut. Le nœud de ceinture doit être fait correctement. L’écusson du club doit être cousu sur le côté gauche du karaté-gi. Pour des raisons de tradition et d’hygiène, il est interdit de marcher sur l’aire d’entraînement avec des chaussures. Le port de zooris au dojo, en-dehors de l’aire d’entraînement, est recommandé.

Les vingt préceptes du karaté-do de Gichin Funakoshi

1- Il ne faut pas oublier que le karaté commence par le salut et se termine par le salut.
(Karate wa rei ni hajimari rei ni owaru koto)

2- En karaté, on ne prend pas l’initiative de l’attaque.
(Karate ni sente nashi)

3- Le karaté est un complément de la justice.
(Karate wa gi no tasuke)

4- Connais-toi d’abord toi-même, ensuite connais les autres.
(Mazu jiko o shire shikôshite hoka o shire)

5- En art, l’esprit importe plus que la technique.
(Gijutsu yori shinjutsu)

6- L’important est de garder son esprit ouvert sur l’extérieur.
(Kokoro wa hanatan koto o yôsu)

7- Le malheur provient de la paresse.
(Wazawai wa ketai ni shôzu)

8- Ne pense pas que l’on fasse du karaté seulement dans le dôjô.
(Dôjô nomi no karate to omou na)

9- L’entraînement en karaté se poursuit tout au long de sa vie.
(Karate no shugyô wa isshô dearu)

10- Vois tous les phénomènes à travers le karaté et tu trouveras la subtilité.
(Arayuru mono o karateka se soko ni myômi ari)

11- Le karaté est comme l’eau chaude, elle refroidit dès qu’on cesse de la réchauffer.
(Karate wa yu no gotoku taezu netsu o)

12- Ne pense pas à gagner, mais pense à ne pas perdre.
(Katsu kangae wa motsu na, makenu kangae wa hitsuyô)

13- Change selon ton adversaire.
(Teki ni yotte tenka seyo)

14- L’essentiel en combat est de jouer sur le faux et le vrai.
(Ikusa wa kyojitsu no sôju ikan ni ari)

15- Considère les membres de l’adversaire comme autant de sabres. (Hito no teashi a ken to omoe)

16- Dès qu’un homme franchit la porte de sa maison, il peut se trouver face à un million d’ennemis.
(Danshi mon o izureba hyakuman no teki ari)

17- Prends la garde comme un débutant, ensuite tu peux te tenir naturellement.
(Kamae wa shoshinsha ni, ato wa shizentai)

18- Il faut exécuter correctement les kata, ceux-ci dont différents du combat.
(Kata wa tadashiku, jissen wa betsumono)

19- N’oublie pas la variation de la force, la souplesse du corps et le rythme dans les techniques.
(Chikara no kyôjaku, karada no shinshuku, waza no kankyû o wasureru na)

20- Pense et élabore toujours.
(Tsune ni shinenkofû seyo)

Le but ultime du Karaté-Dô ne réside pas dans la victoire ou dans la défaite, mais dans la perfection du caractère de ses pratiquants – Maître Gichin Funakoshi

Les saluts

Un des rituels les plus importants dans les arts martiaux est certainement le salut. Gichin Funakoshi disait : dans les arts martiaux tout commence et tout finit par le salut. Le salut exprime le respect envers votre partenaire, votre instructeur et même le lieu d’entraînement, ce qui explique les paroles de Funakoshi. Le salut, qu’il soit debout ou à genoux doit se faire lentement, en conscience de ce qui nous entoure et avoir un comportement intérieur conforme à l’esprit du karaté.

Les saluts les plus utilisés

Le salut debout : salut polyvalent utilisé à toutes les occasions, le shomen, le senseï, l’adversaire, etc. Il se fait debout face à la personne à saluer, les talons collés et les pieds à 45°, on hoche légèrement la tête sans quitter des yeux votre intervenant.

Le salut à genoux (Haï-reï ou za-reï) : en général ce salut cérémonial se produit avant et après chaque entraînement, tous s’alignent au commandement « Seiretsu ! »;

« Seïza » : tous s’agenouillent en position « zareï »;

« Mokuso » : moment de méditation;

« Mokuso yame » : arrêt de la méditation;

« Shomen-ni reï » : nous saluons en direction du shomen;

« Senseï ni reï » : nous saluons en direction de l’instructeur principal;

« Tate » : on se relève;

L’instructeur peut aussi utiliser « Otagani-rie » : à ce moment on se salut tous mutuellement.

Ikken Hisatsu

Le terme japonais ikken hisatsu veut dire «tuer d’un seul coup». Bien que le mot société moderne. L’idée d’assener un seul coup dévastateur pour se débarrasser de son adversaire doit rester encore très présente lorsque nous pratiquons les arts martiaux japonais traditionnels.

En plus d’une force de frappe exceptionnelle, la technique doit cibler un endroit vital du corps.

Au dojo l’esprit de IKKEN HISATSU doit être présent dans chaque coup donné celui-ci doit cependant s’arrêter à quelques centimètres de la cible.

Le dojo kun représente les cinq règles de base du dojo. Elles sont enseignées à travers les cours et ont été transmises des maîtres d’Okinawa. Il est de rumeur que le créateur réel de ces règles serait Sakugawa, un enthousiaste karatéka du 18e siècle qui vivait à Okinawa. Plus probablement, ce Dojo kun aurait été créé par le maître Funakoshi mais aucune évidence ne confirme l’un ou l’autre de ces faits.

Le but des Dojo Kun est de prêter une certaine justification morale à la pratique du karaté, et d’orienter les pratiquant du karaté (surtout les jeunes) dans une utilisation appropriée et correcte de leur aptitudes et compétences.

Essentiellement, le dojo kun est un accord tacite qui vient avec la pratique du karaté. En d’autres termes de cette entente sont tel que vous acceptez de ne pas vous vanter de ces connaissances, de ne pas faire d’intimidation, et de ne pas être un fauteur de trouble, encore moins de faire le chaos autour de vous; ce qui pourrait inciter le gouvernement à venir fermer les écoles de Karaté. Vous acceptez aussi de mettre beaucoup d’effort dans votre entraînement, de viser à devenir une meilleur personne tout en vous améliorant constamment, et de vous comporter de manière correcte dans les voies du Karaté. Il existe bien des traductions du Dojo kun, mais toutes ont un sens commun dit en mots différents.

Voici donc trois traductions ainsi que la version japonaise. Finalement, vous trouverez à la fin de la page un enregistrement de la version japonaise .

Dôjô Kun

Avant tout. Cultivez la noblesse de l’âme.
Je dois rechercher la perfection de mon caractère.
Je dois me forger un caractère avec le karaté-do.
Hitotsu! Jinkaku kansei ni, tsutomuru koto.

Avant tout. Prenez la cause de la vérité.
Je dois être honnête.
Je dois être honnête envers tous et chacun.
Hitotsu ! Makoto no michi o, mamuro koto.

Avant tout. Cherchez à vous dépasser.
Je dois maximiser mon effort physique et mental.
Je dois toujours donner 100% de moi-même physiquement et mentalement et ne jamais abandonner.
Hitotsu ! Doryoku no seishin o, yashinau koto.

Avant tout. Faites preuve de courtoisie.
Je dois respecter les autres.
Je dois respecter les individus et les choses qui m’entourent.
Hitotsu! Reigi o, omonzuru koto.

Avant tout. Abstenez-vous de tout comportement violent.
Je dois me restreindre de tout comportement violent.

Je dois éviter les situations violentes et s’il y en a, je dois les maîtriser.
Hitotsu! Kekki no yu o, imashimuru koto.

Enregistrement audio

KATA

Les kata sont, quant à eux, des combats imaginaires contre plusieurs adversaires ayant un ordre et un rythme préétablis. C’est donc une chorégraphie regroupant diverses techniques d’auto-défense et de combat pratiquée très souvent afin de développer des automatismes qui vont accélérer la vitesse de réaction et favoriser le choix de techniques appropriée si une attaque réelle survient. Selon Roland H. Habersetzer (Le karaté, 1987), «les kata sont aussi le début et la fin du karaté».

KATA HEIAN

Kata Heian : paix et tranquilité

La catégorie des kata «Heian» comprend Heian shodan, Heian nidan, Heian sandan, Heian yondan et Heian godan. Les kata de karaté ont une tradition, une valeur et une signification. Si l’on change l’interprétation des maîtres, ils perdent leur originalité. En ce sens les KATA HEIAN ont apporté un grand changement dans l’histoire des kata. On débute avec ces kata l’étude du karaté et les pratiquants avancés ne doivent pas les négliger car ils ont une grande importance.

1 – HEIAN SHODAN

Hei signifie égal, uniforme ou apaiser, calmer, tranquilliser.
An signifie paix et tranquillité.
Shodan signifie premier niveau

Origine : shorin
Temps d’exécution : 40 secondes
Nombre de mouvements : 21

Parmi les cinq, c’est le plus fondamental. Il se compose de cinq techniques : gedan barai, chudan oi-zuki, tettsui-uchi, age uke et shuto-uke

Caractéristiques : On doit les 5 Heian ou Pinan (du chinois P’ing an) à Maître Itosu. La simplification des premiers kata avait pour but la promotion du karaté dans les écoles secondaires d’Okinawa. Les kata Heian commencent et se terminent par une technique de défense.

2 – HEIAN NIDAN

Hei signifie égal, uniforme ou apaiser, calmer, tranquilliser.
An signifie paix et tranquillité.
Nidan signifie deuxième niveau

Origine : shorin
Temps d’exécution : 40 secondes
Nombre de mouvements : 26

Caractéristiques : On doit les 5 Heian ou Pinan (du chinois P’ing an) à Maître Itosu. La simplification des premiers kata avait pour but la promotion du karaté dans les écoles secondaires d’Okinawa. Les kata Heian commencent et se terminent par une technique de défense. Ce kata comporte des positions Zenkutsu et Kokutsu Dachi. On introduit un plus grand nombre de SHUTO UKE et KOKUTSU DACHI pour le perfectionnement de la technique.

3 – HEIAN SANDAN

Hei signifie égal, uniforme ou apaiser, calmer, tranquilliser.
An signifie paix et tranquillité.
Sandan signifie troisième niveau

Origine : shorin
Temps d’exécution : 40 secondes
Nombre de mouvements : 20

Caractéristiques :

On doit les 5 Heian ou Pinan (du chinois P’ing an) à Maître Itosu. La simplification despremiers kata avait pour but la promotion du karaté dans les écoles secondaires d’Okinawa. Les kata Heian commencent et se terminent par une technique de défense. Ce kata est basé sur la position Kiba Dachi, il comporte des blocages doubles, des changements de positions, des blocages et attaques , des FUMIKOMI et des défenses sur des saisies arrière, pivot sur une saisie de NUKITE, une saisie arrière avec TATE ZUKI au visage . L’inspiration de ce kata semble provenir de Jion et de Kanku.

4 – HEIAN YONDAN

Hei signifie égal, uniforme ou apaiser, calmer, tranquilliser.
An signifie paix et tranquillité.
Yondan signifie quatrième niveau

Origine : shorin
Temps d’exécution : 50 secondes
Nombre de mouvements : 27

Caractéristiques : On doit les 5 Heian ou Pinan (du chinois P’ing an) à Maître Itosu. La simplification des premiers kata avait pour but la promotion du karaté dans les écoles secondaires d’Okinawa. Les kata Heian commencent et se terminent par une technique de défense. Le kata Heian Yodan débute comme HEIAN NIDAN mais les mains sont ouvertes et comporte beaucoup de techniques de jambes (coup de pied et coup de genou) MAE GERI et YOKO GERI KEAGE et une technique de dégagement sur une saisie frontale – KAKIWAKE UKE . Les techniques semblent provenir de Jion et de Kanku.

5 – HEIAN GODAN

Hei signifie égal, uniforme ou apaiser, calmer, tranquilliser.
An signifie paix et tranquillité.
Godan signifie cinquième niveau

Origine : shorin
Temps d’exécution : 50 secondes
Nombre de mouvements : 23

Caractéristiques : On doit les 5 Heian ou Pinan (du chinois P’ing an) à Maître Itosu. La simplification des premiers kata avait pour but la promotion du karaté dans les écoles secondaires d’Okinawa. Les kata Heian commencent et se terminent par une technique de défense. Ce kata comporte une grande variété de techniques avancées et de positions nouvelles par rapport aux précédents : Heisoku Dachi, Kosa Dachi, Renoji Dachi, Juji Uke, Jodan Age Ura Tsuki, Mikazuki Geri etc. Il comporte aussi une technique sautée sur une attaque aux jambes pour éviter une attaque de BO. Il semble inspiré de Jion et de Bassai.

KATA TEKKI

Kata TEKKI : cheval d’acier

La catégorie des kata «Tekki» comprend Tekki shodan, Tekki nidan et Tekki sandan.

Il est certain que les TEKKI étaient pratiqués depuis les temps anciens. Plusieurs théories existent pour expliquer l’emploi d’une ligne horizontale pour le combat. Selon les arts martiaux chinois, il était utilisé pour combattre sur une barque ou de dos contre un mur ou un précipice sans aucune possibilité de reculer.

1 – TEKKI SHODAN

Origine : shorei
Temps d’exécution : 50 secondes
Nombre de mouvements : 29

Ce kata exprime une idée de progrès. L’idéogramme de Tekki associe le fer et le fait de monter à cheval que l’on traduit par «Cavalier de fer» en association avec la position Kiba Dachi. On raconte que maître Motobu connaissait seulement ce kata et qu’il put découvrir par sa pratique l’essence du KARATÉ, d’où sa difficulté et sa profondeur. On peut appeler Karatéka, celui qui tous les jours matin et soir pratique TEKKI. Les instructeurs peuvent évaluer le niveau technique de leurs élèves par l’exécution de ce KATA. Les grands maîtres disent qu’il ne faut pas le démontrer avant de l’avoir pratiqué au moins dix mille fois.

Caractéristiques : Il existe trois Tekki. Ils semblent avoir été créés par Maître Itosu. Il était autrefois connu sous le nom de Naihanchi ou Naifanchi. Funakoshi le nomma TEKKI.

2 – TEKKI NIDAN

Origine : shorei
Temps d’exécution : 50 secondes
Nombre de mouvements : 24

L’idéogramme de Tekki associe le fer et le fait de monter à cheval que l’on traduit par Cavalier de fer en association avec la position Kiba Dachi. De prime abord, les techniques ont l’air simple, toutefois dans NIDAN, les techniques sont particulièrement difficiles. L’étude de ce kata est conseillée à partir du deuxième dan.

Caractéristiques :

Il existe trois Tekki. Ils semblent avoir été créés par Maître Itosu. Ce kata s’exécute en KIBA DACHI.

3 – TEKKI SANDAN

Origine : shorei
Temps d’exécution : 50 secondes
Nombre de mouvements : 36

L’idéogramme de Tekki associe le fer et le fait de monter à cheval que l’on traduit par Cavalier de fer en association avec la position Kiba Dachi. De prime abord, les techniques ont l’air simple, toutefois dans SANDAN, les techniques sont particulièrement difficiles. L’étude de ce kata est conseillée à partir du deuxième dan.

Caractéristiques : Travail de la position KIBA DACHI. Tempo plutôt rapide.

KATA DAI

Plusieurs noms de kata terminent avec l’appellation «Dai» tels que Basai Dai, Kanku Dai et Gojushiho Dai.

1 – BASAI DAI

Bas : Combattre avec stratégie dans l’intention déterminée de gagner.
Sai : Territoire de l’adversaire.
Dai : signifie grand, vaste en opposition à Sho qui signifie petit, condensé.

Origine : shorin
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 42

Caractéristiques : Suivant l’appellation japonaise Bassai ou Chinoise Passai, les idéogrammes ne sont pas totalement identiques. Le sens de «ba» ou «pa» est identique et exprime l’idée d’extraire, de surpasser ou même de prendre d’assaut. Le sens de «sai», «se» ou «chai» en chinois exprime l’idée de palissade, de village fortifié ou de territoire ennemi. Bassai peut être compris comme le fait de surpasser l’ennemi ou les adversaires pour former une brèche dans la défense, pénétrer à l’intérieur de la forteresse. Kata très dynamique et de grande puissance qui peut varier selon les écoles. Il existe une autre façon de comprendre le nom de ce kata qui peut être le fait de réaliser une incursion stratégique dans le territoire ennemi avec l’intention bien déterminée de vaincre. C’est souvent cette dernière interprétation qui est retenue.

2 – KANKU DAI

Kan : Regard
Ku : Ciel
Dai : Grande étendue, vaste en opposition à Sho qui signifie petit, condensé

Origine : shorin
Temps d’exécution : 90 secondes
Nombre de mouvements : 65

Caractéristiques : Appellation japonaise de Kushanku. Introduit par Koshokun, expert en kenpo. Maître ITOSU subdivisa le kata pour créer les cinq HEIAN qu’il enseigna dans les écoles secondaires. Ce kata aurait pour nom celui du Maître chinois créateur de ce kata, Kung Hsiang Chun. Il est possible également que Kung signifie juste ou à l’usage de tous, Hsiang mutuel ou réciproque et Chun roi, empereur, prince. On pourrait traduire par « Regarder l’univers ou Regard vers le ciel « dû au premier mouvement du kata – élévation des deux mains. C’est un des kata préférés de Maître FUNAKOSHI

3 – GOJUSHIHO DAI

Signifie « Cinquante-quatre pas ».

Origine : shorin
Temps d’exécution : 90 secondes
Nombre de mouvements : 62

Caractéristiques : Il se nommait USESHI en Chito Ryu, c’est la kata le plus avancé de l’école ITOSU. Maître FUNAKOSHI le nomma HOTAKU après avoir changé les caractères main chinoise pour main vide et aussi pour sa ressemblance avec un picvert, qui de son bec pointu martèle l’écorce d’un arbre. Ensuite, il fut renommé GOJUSHIHO DAI quand il fut incorporé dans le système SHOTOKAN. Composé de techniques avancées avec la main ouverte : KEITO UKE, IPPON NUKITE et attaque des deux mains en SEIRYUTO à la clavicule.

KATA SHO

Plusieurs noms de kata terminent avec l’appellation «Sho» tels que Basai Sho, Kanku Sho et Gojushiho Sho.

1 – BASSAI SHO

Bassai : Regard vers le ciel
Sho : Petit, condensé

Origine : shorin
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 27

Caractéristiques : Les points importants sont les défenses et contre-attaques aux articulations, contre un BÔ, et l’importance du centre de gravité en KOKUTSU DACHI et NEKOASHI DACHI, pour bloquer une attaque de BÔ les mains ouvertes, aussi bien que pour déséquilibrer l’adversaire en pivotant, avant de passer à l’attaque suivante.

Actuellement peu pratiqué, il est recommandé pour l’importance de l’équilibre et l’emploi des hanches. Comparativement à BASSAI DAI, la différence est plus importante encore dans la difficulté que celles existant entre KANKU DAI et KANKU SHO. Les techniques qui constituent le kata BASSAI SHO sont nettement plus complexes.

2 – KANKU SHO

Kanku : Regard vers le ciel
Sho : signifie petit, condensé

Origine : shorin
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 47

Caractéristiques : L’auteur de ce kata est Anko Itosu à qui on doit aussi les kata Heian (ou Pinan). Kata comportant des techniques plus difficiles que Kanku Dai. La série de MOROTE UKE dans trois directions au début du kata est considéré d’un niveau technique supérieur dans la progression, car ce kata est composé de techniques plus difficiles à maîtriser.

3 – GOJUSHIHO SHO

Goju : cinquante
Shi : quatre

Ho :
Sho : Petit, condensé
Origine : shorin
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 47

Caractéristiques : Dès le début, il comporte une grande variété de techniques avancés : KEITO UKE SHUDAN, suivi de TATE SHUTO OSAE et une série d’attaques aux côtes et contre BO. Toutefois son intérêt principal réside dans la série de KEITO UKE et IPPON NUKITE. Travail de SHUTO NAGASHI UKE, TEKUBI KAESHI, SEIRUYTO

L’étude de ce kata est recommandée aux plus hauts gradés.

AUTRES KATA

1- HANGETSU

Origine : shorei
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 41

Demi-lune (au cours des déplacements, le pied schématise une demi-lune en décrivant un arc de cercle).

Caractéristiques : KATA d’origine chinoise qui s’appelait SEISAN OU SEISHAN. Il se distingue par ses formes de respirations particulières. Un entraînement intensif et assidu est exigé pour maîtriser le contrôle de la force et de la respiration dans cette position. La distance entre les pieds est légèrement inférieure au double de la largeur des épaules, le pied avant pointe à 45 degrés vers l’intérieur et le pied arrière à 45 degrés vers l’extérieur, les genoux pliés en concentrant la force vers l’intérieur. Kata conseillé pour le travail de la respiration et le développement musculaire

2- EMPI / ENPI

Em / En : Hirondelle
Pi : Voler

Origine : shorin
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 37

Caractéristiques : KATA léger et rapide. Il se caractérise par des mouvements de haut en bas, ce qui lui confère son nom de « Le vol de l’hirondelle ». Changements de niveaux rapides en déployant le maximum d’énergie. Le tempo de ce kata fait penser au vol d’une hirondelle. On dit qu’il fut introduit par le SAPPUSHI WANSHU et pratiqué dans la région de TOMARI, on croit aussi qu’il fut le résultat de l’influence du KENPO chinois et des arts martiaux d’Okinawa. Plus tard, il sera enseigné par SANAEDA, suivi de MATSUMORA, ces deux versions actuelles furent modifiées par ITOSU et MATSUMURA.

FUNAKOSHI, dans son KARATÉ-KENPO des RYU-KYU, écrit qu’il est composé de quarante mouvements paraissant confirmer qu’il s’agit d’un KATA de TOMARI. En SHOTOKAN il devint ENPI lorsque les caractères de « main chinoise » furent changés pour KARATÉ.

3- JION

Origine : shorei
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 47

Caractéristiques : Exécution de techniques doubles par les membres supérieurs. Il se termine en utilisant la force de l’adversaire par une saisie du poing et une contre-attaque simultanée aux côtes. On croyait que ce nom était d’origine chinoise car on retrouve le mot JION, un terme bouddhiste dans les livres anciens en Chine. Il est probable que l’origine soit dans le temple de JION ou les arts martiaux étaient pratiqués. Le nom d’un bouddha ou d’un temple semble bien correspondre mais on ignore réellement la signification du Jion. Certains le disent originaire de Tomari (Shorin Ryu), d’autres le disent de Shuri (Shorin Ryu). Maître Funakoshi le présentait comme un kata de Shorei Ryu (NahaTe) que lui aurait enseigné sensei Itosu.

4- GANKAKU

Gan : Rocher
Kaku : Grue
Gankaku : Image de l’oiseau ( grue ) sur un rocher

Origine : shorin
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 42

Caractéristiques : C’est un kata très ancien et le nom de son créateur est inconnu quoiqu’il fut prouvé qu’il a été enseigné par le maître MATSUMURA et pratiqué dans les styles SHOTOKAN et SHITO RYU. On l’appelle GANKAKU pour sa ressemblance avec la grue qui se défend contre ses attaquants du haut d’un roc en s’appuyant sur une patte.

La concentration de la puissance et de l’équilibre dans cette position est très importante pour vaincre l’adversaire, surtout pendant l’élévation du corps en s’appuyant sur une jambe pour contre attaquer simultanément avec YOKO GERI URAKEN. Il comporte aussi des techniques avancées : saisir la main de l’adversaire et l’attirer vers la hanche avant de contre attaquer, lever les mains en JUJI UKE et pivoter en exécutant une luxation avec l’épaule, etc. Nombreuses techniques doubles des membres supérieurs.

5- JITTE

Signifie « Dix mains »

Origine : shorei
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 24

Caractéristiques : C’est un kata comprenant beaucoup de techniques puissantes et GYAKU ZUKI contre un bâton, ainsi que quelques petites techniques secrètes d’une grande efficacité, plusieurs techniques avec les mains ouvertes, des blocages en KOSA DACHI. Ensemble de défenses contre des actions au bâton. Il est pratiqué pour la défense contre un BO. Résulte de la contraction d’une expression japonaise signifiant que la pratique de ce kata permet de faire face à dix adversaires. On le retrouve aussi avec le nom de JUTTE.

6- SOCHIN

Signifie « La préservation de la paix parmi les hommes »

Origine : shorei
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 40

Caractéristiques : Posture : FUDO DACHI, Défense : NAGASHI UKE. Il varie selon les styles et la conception des maîtres et parfois aussi à cause des différentes interprétations des pratiquants d’un même style. Il se reconnaît par la posture du même nom, SOCHIN DACHI ou FUDO DACHI, posture intermédiaire entre KIBA DACHI et ZENKUTSU DACHI qui se renforcit sur le plan horizontal et vertical comme des racines dans la terre. Il est important de bien plier les genoux et de concentrer la force vers l’extérieur tout en déplaçant le centre de gravité vers la jambe avant pour permettre de bloquer et contre attaquer l’adversaire avec une grande puissance. C’est un kata avec un sens très particulier.

7- CHINTE

Signifie « Mains Inhabituelles »

Origine : shorin
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 33

Caractéristiques : Travail en TATE TSUKI et en NIHON NUKITE. Autrefois appelé SHOIN. Il se distingue par de nombreuses techniques circulaires en employant les épaules et des techniques avec les mains ouvertes : NIHON NUKITE aux yeux, NAKADAKA IPPON KEN, TEISHO, SHUTO. C’est un kata d’auto-défense à distance rapprochée très pratiqué par les femmes car il comporte des techniques très efficaces qui n’exigent pas beaucoup de force. Très spectaculaire avec des grands mouvements circulaires et des techniques très dynamiques. Originaire de Chine, il est pratiqué dans le SHITO RYU et le SHÔTÔKAN.

8- NIJUSHIHO

Signifie « Vingt-quatre pas »
Niju Shi : 24 (vingt quatre)
Ho : Pas

Origine : shorin
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 33

Caractéristiques : Kata des 24 pas. La désignation du kata correspond au nombre de déplacements. Sans exclure force et vitesse, le tempo est caractéristique de certains passages du kata dont quelques phases constituent un enchaînement. Autrefois appelé NISESHI. Le kata débute avec OSAE UKE, un blocage contre une attaque CHUDAN en glissant vers l’arrière en KOKUTSU DACHI et d’une contre-attaque avec GYAKU ZUKI en glissant vers l’avant dans la même position, suivi de EMPI UCHI en SHIZENTAI après YORI ASHI. Cet enchaînement s’exécute à un rythme que l’on ne retrouve que dans ce kata. D’autres points importants sont les attaques avec EMPI dans cinq directions et diverses techniques d’attaques avec le poing, ainsi que TEISHO JODAN et CHUDAN, et une feinte : les mains ouvertes, frapper l’une contre l’autre au-dessus de la tête avant d’attaquer le genou avec KOKO UKE. Le kata se termine en concentrant le KIME avec la respiration en SANCHIN DACHI

9- UNSU

Signifie « Les mains dans les nuages »

Origine : shorin
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 48

Caractéristiques : Kata constitué de techniques très complexes. L’association judicieuse de celle-ci, le tempo dont elles sont l’objet, font qu’aucune n’est prépondérante.

Chaque phase de ce kata se présente comme telle. Le mouvement nommé les mains de nuage (UNSU) revient deux fois dans ce kata. On emploie cette technique après avoir exécuté HASAMI UKE pour repousser les mains de l’adversaire ou pour bloquer en TATE SHUTO deux attaques de côté. Mains (TE ou SHU), signifie aussi technique et habileté. Le mouvement des mains qui se joignent ressemble aux nuages dans un orage qui se transforment en foudre lorsqu’ils se rencontrent. C’est un kata de haut gradé comprenant des techniques qui se répètent comme : MAWASHI GERI en position couchée, et aussi MIKAZUKI GERI de face et USHIRO GERI après un saut de 360 degré, IPPON NUKITE, KEITO UKE.

10- JI’IN

Origine : shorei
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 35

Caractéristiques : Il se caractérise par le mouvement des pieds en KIBA DACHI, des changements de direction, de la rotation des hanches, de la puissance et de l’équilibre tout en maintenant la même distance dans chaque déplacement. Il y a plusieurs techniques simultanées KOSA UKE, etc. Actions suivies de défense doubles et simultanées. Niveau de difficulté nettement plus élevé que JION. Autrefois appelé SHOKYO. Kata de niveau intermédiaire, il doit être abordé avant l’étude des kata plus avancés. Dans le SHOTOKAN moderne, il n’est pas très connu. Les postures ZENKUTSU, KOKUTSU et KIBA DACHI se répètent.

11- MEIKYO

La catégorie des kata «Meikyo» comprend Meikyo shodan (appelé simplement Meikyo), Meikyo nidan et Meikyo sandan.

Origine : shorei
Temps d’exécution : 60 secondes
Nombre de mouvements : 33

Caractéristiques : Utilisation de TOBI JODAN EMPI. TEMPO : Très caractéristique à ce kata, il devra être étudié sous la direction de professeurs ayant une connaissance très approfondie des kata. Autrefois appelé ROHAI, il est composé de plusieurs techniques de combat à distance rapproché. Il existe une technique que l’on dit secrète et spirituelle en Karaté, le SANKAKU TOBI (Saut en triangle) que l’on retrouve à la fin du kata.

12- WANKAN

Signifie « La couronne du roi »

Origine : shorin
Temps d’exécution : 30 secondes
Nombre de mouvements : 16

Caractéristiques : Il se distingue par de nombreuses attaques aux articulations. Autrefois appelé SHIOFU et HITO, c’est un kata très représentatif de TOMARI TE. La vitesse de la projection après avoir esquivé une attaque sans donner le temps à l’adversaire de réagir en lui donnant l’impression d’une technique secrète en KARATÉ DO, est un des points très importants à observer. C’est le kata le plus court du SHOTOKAN. D’une exécution très difficile, il se termine avec YAMA ZUKI en FUDO DACHI, les hanches très basses.

13- Junro Shodan

À voir : Diagramme

14- Junro Nidan

À voir : Diagramme

15- Junro Sandan

À voir : Diagramme

16- Junro Yondan

À voir : Diagramme

17- Junro Godan

À voir : Diagramme

KIHON

Selon Roland H. Habersetzer (Le karaté, 1987), «on dit que le kihon est l’ABC du karaté, que le kata en est la grammaire et le jyu-kumite la réaction». Les kihon, ce sont les techniques de base que l’on exécute. Il peut s’agir de blocs, de coups de poing, de coup de pied ou autre effectués selon des positions précises.

Positions

Voici les principales positions utilisées en karaté Shotokan. En plus de favoriser l’ancrage au sol et donc la solidité des techniques, elles permettent le renforcement musculaire, le transfert du centre de gravité, l’amélioration des appuis, la transmission de la puissance, les déplacements, etc. Le karaté comporte une vingtaine de postures conventionnelles que l’on classe en trois catégories;

Les postures préliminaires, positions d’attente ou de cérémonial;

Les postures intermédiaires, qui sont des points de passage dans l’enchaînement d’actions, ou des positions finales à l’achèvement d’une action;

Les postures de combat, qui offrent des conditions de stabilité et de mobilité adaptées aux différentes séquences d’attaque et de défense.

Fudo-Dachi

Position de combat par excellence. Elle combine les caractéristiques du kiba dachi pour la jambe arrière et du zenkutsu dachi pour la jambe l’avant. C’est la position des karatékas de niveau avancé.

Hachiji-Dachi

Position d’attente, pieds écartés de la largeur des hanches et orteils pointant vers l’extérieur. C’est la position adoptée après le salut soit pour commencer un kata ou tout autre exercice. C’est pourquoi on la nomme aussi yoi dachi ou shizen-tai littéralement position où l’on est prêt. Le défaut couramment constaté est d’écarter exagérément les pieds.

Hangetsu-Dachi

Position du sablier large (pied gauche avancé), cette position est une exagération de fudo dachi. On la trouve uniquement dans l’école Shotokan. Les genoux sont vers l’intérieur. Caractéristique du kata Hangetsu.

Heiko-Dachi

Position d’attente, pieds écartés de la largeur des hanches avec les bords internes parallèles

Heisoku-Dachi

Position d’attente pieds joints. Certains katas débutent dans cette position, notamment Jion, Jiin, Jitte, Chinte et Unsu. On la retrouve aussi dans Heian Sandan.

Kiba-Dachi

Position du cavalier. le poids est équitablement réparti sur les deux jambes. Les pieds sont parallèles, écartés de 2 fois la largeur des hanches, talons sur la même ligne, genoux pliés. C’est la position caractéristique des katas Tekki. On retrouve cette position aussi dans Heian Sandan.

Kokutsu-Dachi

Position vers l’arrière propice à la défense. Pied avant sur la même ligne que le talon arrière. Jambe avant pliée, genou vers l’extérieur La difficulté réside dans le placement du centre de gravité vers l’arrière. Les deux pieds sont alignés et forment un angle droit. La jambe arrière est fortement fléchie tandis que la jambe avant l’est légèrement avec le talon décollé du sol. On doit pouvoir frapper en mae geri de la jambe avant sans déplacer le bassin vers l’arrière. On le retrouve dans Heian Shodan.

Kosa-Dachi

Position pieds croisés. Tout comme la position neko ashi dachi, tout le poids est porté sur une seule jambe tandis que l’autre sert de stabilisateur. On retrouve cette position dans Heian Nidan, Heian Godan et Bassai Dai. A partir de zen kutsu, ramenez le pied arrière contre le pied avant. Seule la balle du pied est posée au sol à l’extérieur du pied avant. Les jambes sont croisées, le corps de face.

Musubi-Dachi

Position d’attente talons joints et pointes de pieds ouverts, c’est dans cette positon que l’on effectue le salut debout.

Nekoashi-Dachi

Position dite du chat. Tout le poids du corps est sur la jambe arrière dont le pied est orienté de 45° à 30° vers l’avant. La jambe avant dont le bout du pied ou les orteils reposent délicatement au sol sert de stabilisateur. Elle permet de riposter instantanément par un coup de pied. On la retrouve dans Unsu.

Moroashi-Dachi

Idem que Heiko-dachi, mais un pied en avant.

Renoji-Dachi

En forme de L ; talon pied avant même ligne que talon arrière. Position assez similaire à teiji dachi, mais ici l’axe du pied avant passe par le talon du pied arrière. Quatrième position dans Heian Shodan.

Sanchin-Dachi

Position du sablier. Elle porte ce nom en raison de l’orientation des pieds vers l’intérieur. Les orteils du pied arrière sont sur la ligne du talon du pied avant. Dans cette position solide on cherche à concentrer la force à l’intérieur des jambes. À partir de uchi hachiji dachi, avancer le pied avant d’une longueur. Kata Nijushiho.

Seishan-Dachi

Idem que kiba dachi, mais le talon du pied avant est sur la ligne des orteils du pied arrière. Position du style Wado Ryu entre autres.

Shiko-Dachi

Position du cavalier avec les pieds à l’extérieur (position du Sumo).Position équilibrée où le poids est équitablement réparti sur les deux jambes. Les pieds sont orientés sur l’extérieur. Cette position qui n’existe pas dans les katas Shotokan mérite une grande attention et une étude sérieuse. Bien que très similaire à kiba dachi, elle permet de développer des sensations et des capacités différentes.

Sochin-Dachi

Position semblable à kiba dachi mais faisant un angle de 45° avec la ligne d’attaque. Le corps, tourné vers celle-ci, est de 3/4. Même répartition du poids que pour kiba dachi. Caractéristique du kata Sochin.

Teiji-Dachi

En T, talon pied avant au milieu du pied arrière les pieds sont pratiquement perpendiculaires, l’axe qui passe par le pied avant est dirigé vers le milieu du pied arrière. À partir de heisoku dachi, avancez un pied en avant puis rabattez le pied arrière de manière à ce qu’ils forment un T. Distance d’environ 25 cm entre les pieds. Poitrine de 3/4.

Tsuru-Ashi-Dachi

Position debout sur une seule jambe. Debout sur une jambe, l’autre levée, le dessus du pied en contact avec le creux du genou de la jambe d’appui. C’est une position caractéristique du kata Gangaku et Enpi.

Uchi-Achiji-Dachi

Idem que heiko dachi, mais orteils vers l’intérieur. Les pieds sont écartés de la largeur des hanches et les orteils sont dirigés vers l’intérieur.

Zenkutsu-Dachi

Position vers l’avant, souvent utilisée en kata. La jambe avant est fléchie tandis que la jambe arrière est tendue. L’espacement latéral entre les deux pieds est généralement de la largeur du bassin lorsqu’on débute. Cependant, cette caractéristique peut varier, en fonction du niveau du pratiquant, de 80 à 100cm.

Les déplacements

Yumi ashi: Avancer d’un pas

Hiki ashi: Reculer d’un pas

Yori ashi: Pas glissé

Tsugi ashi: Pas chassé

Okuri ashi: Double pas

Mawari ashi: Déplacement tournant autour du pied avant

Ushiro mawari ashi: Déplacement tournant autour du pied arrière

TECHNIQUES DÉFENSIVES

Les techniques de défense aussi appelées blocages utilisent un partie du corps (bras, main, jambe, coude, etc.) pour éviter qu’une attaque adverse atteigne un point vital. Ces techniques peuvent être combinées à des déplacements et des esquives, ce qui rend la défense encore plus sûre et ce qui permet surtout de faire face à un adversaire beaucoup plus puissant que soi. Il existe une multitude de parades en karaté, je vous présente celles qui se retrouvent souvent dans les kata Shotokan, ainsi que celles sur lesquelles on revient incessamment dans le kihon. À un niveau supérieur la différentiation entre les blocages et les attaques n’existe plus car chacune d’entre-elles peuvent aussi bien être utilisée de manière défensive ou offensive. Lorsque l’on exécute une défense, il est essentiel de ne pas subir l’attaque. Il faut profiter de cette action pour prendre l’initiative et tourner la situation à son propre avantage. Les blocages de base en Shotokan servent à frapper. Comme les atémis ou les geris, ils tirent leur force de la connexion au sol par la position qui fait appel à la rotation des hanches et à la tension du hara. Les blocages sont puissants et peuvent à eux seuls mettre fin au combat. En revanche, ils aussi devenir légers et fluides, à peine esquissés lorsque accompagnés d’esquives. C’est souvent le cas en jyu-kumite (combat souple), à mesure que le karatéka progresse ainsi que sa maîtrise du déplacement et de la distance.

Blocages de base pratiqués en kihon

Age-uke blocage de l’avant bras en remontant. On utilise dans cette technique le réflexe naturel qui consiste à se protéger en levant le bras lors que l’on craint un coup venant de haut en bas sur la tête ou au visage (ex : coup de bâton, jodan oi-zuki). La main d’appel exécute une pique aux yeux (yohon-nukite). Les mains se croisent devant le plexus, le poing du bras qui bloque monte, il y a rotation de l’épaule au kime alors que l’autre poing rejoint la taille en hikite et que la hanche participe au coup par une rotation directe. Exemple; Heian Shodan (temps 7).

Gedan-barai défense basse. Balayage de l’avant-bras pour contrer un coup de niveau bas (ex : mae-geri). La main d’appel descend vers le sol, poing fermé. Le poing monte à l’oreille et descend en arc de cercle jusqu’au genou de la jambe avant; le coude joue de pivot. L’autre poing revient en hikite à la taille. Les hanches participent au mouvement par une rotation inverse. Exemple; Heian Shodan (temps 1).

Shuto-uke blocage latéral du sabre de main. La défense typique du karaté, en position kokutsu-dachi, les deux mains ouvertes et droites. Main d’appel : pique; main qui bloque monte à l’oreille, paume vers elle. Les deux coudes se touchent. Le tranchant de la main vient frapper latéralement (vers l’extérieur) le poignet ou coude de l’attaquant (attaque niveau moyen). Dans cette parade, c’est davantage l’articulation de l’épaule qui joue. Rotation de l’avant-bras au kime pour que le tranchant de la main arrive au point d’impact. La main en hikite vient se placer au niveau du plexus, toujours en shuto (ou nukite). Comme pour le mouvement précédent, la hanche participe par une rotation inverse. Cette rotation est d’autant plus forte que le shuto-uke se donne presque toujours en position kokutsu-dachi, dans laquelle le corps est davantage de profil. Exemple; Heian Nidan (temps 12).

Soto-uke blocage de l’avant-bras utilisant un mouvement circulaire de l’extérieur vers l’intérieur pour dévier l’attaque latéralement. Au moment de l’impact utiliser une vigoureuse action rotative de l’avant-bras. Rotation de 90 % de l’avant-bras autour de l’axe du tronc. L’avant-bras vient bloquer une attaque de niveau moyen (plexus) dans un balayage circulaire et légèrement descendant parti de l’extérieur et se terminant au niveau de l’épaule du bras qui fait hikite à la taille. La main d’appel : pique aux yeux. La hanche participe par une rotation directe. Exemple; BassaiDai (temps 4).

Uchi-uke Blocage de l’avant-bras utilisant un mouvement circulaire de l’intérieur vers l’extérieur pour dévier l’attaque latéralement. Le poing part des côtes flottantes et monte jusqu’au niveau de l’épaule extérieure grâce à une rotation qui s’articule autour du coude. Les deux avant-bras se croisent au niveau du plexus. La main d’appel (pique aux yeux) vient se positionner en hikite à la taille. Les hanches participent au mouvement par une rotation inverse. Au moment de l’impact utiliser une vigoureuse action rotative de l’avant-bras. Exemple; Kanku Dai (temps 42).

Blocages pratiqués lors des katas

Empi uke : Blocage avec le coude, poings aux hanches. La plus connue est celle qui apparaît dans Heian Sandan .

Gedan juji uke : Blocage des mains bras croisés au niveau bas. On bloque à l’intérieur de la fourche constituée par le croisement des avants-bras au niveau des poignets.

Haishu uke : Blocage utilisant le dos de la main ouverte. Il se fait toujours dans un mouvement circulaire allant de l’intérieur vers l’extérieur, de profil par rapport à l’attaque.

Se fait au niveau jodan ; Kanku Dai temps, 3 et 4. Se fait au niveau chudan; Tekki Shodan, temps 1.

Haiwan nagashi uke : Ce blocage nécessite peu de force. Il consiste à dévier avec le dessus de l’avant-bras une technique de poing directe en direction du visage (jodan oi zuki par exemple).

Pour réussir cette technique il faut absolument capter l’attaque très tôt dans sa trajectoire et près du poignet. Cette technique classique est caractéristique des kata Tekki .

Jodan juji uke : Blocage des mains bras croisés au niveau du visage. Il consiste à rejeter une attaque vers le haut comme dans la technique jodan age uke.

Cette technique peut aussi bien se faire les mains ouvertes que fermées. Dans le premier cas elle permet d’enchaîner très rapidement sur une saisie.

Gedan jui uke : Blocage bas des poignets croisés, en général contre un coup de pied.

Heian Yondan, temps 3. HeianGodan, temps 17.

Kakiwake uke : Blocage exécuté simultanément avec les deux bords externes des deux avant-bras en écartant généralement à hauteur moyenne. On écarte avec force de l’intérieur vers l’extérieur. Cette défense est conseillée pour se débarrasser d’ une tentative de double saisie au col; on monte les avant- bras entre ceux d l’adversaire puis on les écarte vers l’extérieur, coudes en bas.. La technique est exécutée avec poings fermés ou mains ouvertes, et se retrouve notamment dans les Kata Heian Yondan et Jion

Mikazuki geri uke : Balayage avec la plante du pied dans un mouvement circulaire en croissant de l’intérieur vers l’extérieur. Cette technique est étudiée dans de nombreux katas. Heian Godan temps 13. Bassai Dai .

Morote uchi uke : Blocage double renforcé par l’autre main sur l’avant bras. La trajectoire du blocage est la même que uchi uke : mouvement circulaire de l’intérieur vers l’extérieur pour dévier l’attaque latéralement. On retrouve cette technique dans de nombreux katas avec le renfort au niveau du coude et poing fermé. Dans ce dernier cas il ne semble pas cohérent d’interpréter cette forme comme un renfort, ce qui n’est mécaniquement pas juste puisque le renfort ne peut être effectif que prêt du poignet, mais plutôt comme une garde ou une indication sur la possibilité de frapper du poing tout en bloquant. Cette technique se retrouve souvent dans les Katas Heian.

Morote tsukami uke : Blocage effectué sur un coup de poing, par saisie simultanée des deux mains, en général au niveau moyen. La main avant balaye au niveau du coude tandis que la main arrière crochète le poignet de l’ adversaire, le tout dans un mouvement circulaire de l’extérieur vers l’intérieur et de haut en bas.. Cette technique déséquilibre l’adversaire et peut être l’amorce d’une clé de bras. Bassai Dai, temps 17.

Nami gaeshi : Aussi nommé nami ashi. Balayage en remontant avec la plante du pied. Cette technique est caractéristique du kata Tekki shodan où elle s’effectue à partir de la position kiba dachi. Le genou sert de pivot et tout en conservant le centre de gravité dans cette configuration il faut relever la plante du pied vers le bas-ventre dans un mouvement circulaire pour dévier un coup de pied bas (mae geri) vers le haut. Cette technique peut aussi être utilisée comme esquive sur une tentative d’attaque ou de balayage de la jambe.

Osae uke : Blocage poussé avec la paume de la main du haut vers le bas où l’on cherche à dévier l’attaque vers le sol. Cette technique ressemble beaucoup à otoshi uke. On la retrouve dans Heian Nidan et Kanku Dai.

Otoshi uke : Blocage avec le tranchant externe de l’avant-bras ou du poing, dans un mouvement du haut vers le bas pour dévier l’attaque vers le bas. Cette technique particulièrement puissante convient très bien à des attaques de bras au niveau moyen et au coup de pied latéral pénétrant (yoko geri kekomi). Voir Jion, temps 41 et 42.

Soe uke : Blocage double renforcé comme morote uchi uke, mais la main arrière vient renforcer la parade en poussant la base du bras qui pare en uchi-uke. On le retrouve dans le kata Seiunchin du style Goju Ryu.

Tate shuto uke : Blocage du sabre de main vertical qui utilise une large trajectoire circulaire de l’intérieur vers l’extérieur en partant du flanc opposé. Le blocage s’effectue avec la partie extérieure de l’avant bras, doigts vers le haut , poignet fortement plié. Le bras est tendu. On la retrouve dans Bassai Dai et Kanku Dai.

Teisho awase uke : Blocage mains ouvertes au niveau bas en poussant vers le sol avec les deux poignets collés en formant une fourche avec les deux mains. Les paumes sont dirigés vers le bas. Cette technique est utilisé à la fin du kata Hangetsu

Tsuki uke : Coup de poing exécuté dans l’esprit d’une défense et d’une riposte simultanées, ou coup d’arrêt du poing porté sur le corps de l’adversaire en pleine attaque.

TECHNIQUES DES MEMBRES SUPÉRIEURS

Coup de poings de base pratiqués en kihon

Gyaku zuki : Coup de poing arrière, en position zenkutsu dachi, on frappe du poing opposé à la jambe qui est avancée. La technique peut s’exécuter en avançant. La puissance de cette technique réside dans l’utilisation correcte de la rotation des hanches.

Oi zuki :Coup de poing direct en avançant d’un pas. La position la plus utilisée pour cette technique est le zenkutsu dachi. On cherche à utiliser l’énergie cinétique engendrée par le long déplacement pour frapper avec puissance.

Kizami zuki : Coup de poing avant avec esquive du buste position zenkutsu dachi, qui ajoute une force de rotation à la force de translation des hanches. Vise habituellement la tête. Il peut se donner sur place, après un bloc ou une esquive, ou en avançant mais avec une rotation finale des hanches pour pousser la technique.

Attaques mains fermées

Age zuki : Coup de poing en remontant. Cette technique peut aussi être utilisée comme déflecteur d’une attaque directe pour ensuite frapper l’adversaire. Elle est caractéristique du kata Empi

Awase zuki : Double coup de poing. On frappe ici avec les deux poing de manière directe et sur le même plan vertical. Cette technique peut s’exécuter soit sur place soit en déplacement

Choku zuki : C’est le coup de poing de base. Il est direct et utilise une rotation complète du poignet soit 180°

Fumitsuki : Coup de poing écrasant

Haishu-uchi : Revers de main

Heiko-tsuki : Coup de poing parallèle

Hiraken-tsuki : Coup de poing avec phalanges avant

Ippon nukite : Pique d’un doigt

Ippon-ken : Poing d’un doigt

Kagi-tsuki : Coup de poing en crochet

Kakuto-uchi : Le revers du poignet

Keito-uchi : (Crète du coq) doigts et le pouce courbé vers l’intérieur

Kagi zuki : Coup de poing en crochet. On frappe sur le côté opposé au poing qui frappe dans un petit mouvement circulaire

Heiko zuki : Double coup de poing. On frappe ici avec les deux poing de manière directe et sur le même plan horizontal. Cette technique peut s’exécuter soit sur place soit en déplacement

Hasami zuki : Double coup de poing. On frappe ici avec les deux poing de manière circulaire. Cette technique peut s’exécuter soit sur place soit en déplacement

Mawashi zuki : Coup de poing circulaire. Il faut bien penser à tourner le poing en fin de course afin de frapper avec les deux premières phalanges (kento)

Mawashi-tsuki : Coup de poing circulaire

Morote-tsuki : Coup de poing double

Nakadaka-ken : Poing à une phalange deuxième de l’index

Nihon-nukite : Pique à deux doigts

Nukite : Pique de main

Otoshi hiji-ate uchi : Coup de coude vers le bas

Teisho-tsuki : Coup de poing de la paume de la main

Tettsui-uchi : Marteau de fer

Toho-uchi : (Hirabasami) Main en gueule du tigre

Tetsui otoshi : Coup de poing en marteau dans un mouvement de haut en bas. On la retrouve dès le kata Heian Shodan

Tetsui hasami uchi : Double coup de poing en marteau. On peut utiliser cette technique aussi bien au niveau haut que moyen

Tate zuki : Coup de poing direct, comme le choku zuki, mais la rotation du poignet n’est que de 90°. La position du poing est verticale à l’arrivée

Uraken uchi : coup porté du revers du poing. Tout comme les autres techniques de poings elle peut être associée à de multiples déplacements. Ce coup vise généralement la tête. On le retrouve dans le kata Tekki Sandan.

Ura zuki : Coup de poing direct où l’on n’utilise aucune rotation du poignet. Le départ tout comme l’arrivée se font en supination

Ura-tettsui-uchi : Marteau de pouce

Uraken shomen uchi : Frappe du revers du poing dans un mouvement allant du haut vers le bas, le poing est alors en supination

Yama zuki : Double coup de poing en forme de U. Le nom de cette technique vient de la forme que donnent les bras et le buste qui ressemble à l’idéogramme correspondant à yama qui veut dire montagne. Cette technique d’attaque est souvent conçue comme une attaque et un blocage simultané. On la retrouve dans le kata Bassai Dai

Yoko zuki : Coup de poing direct sur le côté. Cette technique est souvent exécutée à partir de la position kiba dachi

Yoko tetsui uchi : Coup de poing en marteau sur le côté. Cette technique est souvent exécutée à partir de la position kiba dachi

Attaques mains ouvertes

Furi-uchi :Coup frappé diagonalement de bas en haut, avec la main en sabre

Haito-uchi : Sabre interne de la main (côté du pouce)

Haito uchi : Technique utilisant le tranchant interne de la main dans un mouvement circulaire de l’extérieur vers l’intérieur

Nukite : Attaque utilisant la pointe des doigts. Cette technique nécessite un renforcement des doigts assez difficile à obtenir. Cependant, elle peut être utilisée sur des points vitaux sans durcissement préalable. Les techniques décrites dans le chapitre attaques mains ouvertes peuvent être adaptées sans difficulté à l’utilisation du nukité

Seiryuto-uchi : Tranchant de la main et de l’avant bras

Shuto-uchi : Attaque du sabre externe de la main

Soto mawashi shuto uchi : Technique utilisant le tranchant externe de la main dans un large mouvement circulaire de l’extérieur vers l’intérieur. La technique se termine la main en supination. On peut faire varier la forme de cette attaque en utilisant soit au départ soit à l’arrivée une flexion du bras plus ou moins importante ainsi qu’une trajectoire plus ou moins horizontale

Teisho uchi : Attaque utilisant la paume de la main. Les techniques décrites dans le chapitre attaques mains ouvertes peuvent être adaptées sans difficulté à l’utilisation du teisho uchi

Uchi mawashi shuto uchi : Technique utilisant le tranchant externe de la main dans un mouvement circulaire de l’intérieur vers l’extérieur. La technique se termine la main en pronation

Ura haito uchi : Technique utilisant le tranchant interne de la main dans un mouvement circulaire de l’intérieur vers l’extérieur main en supination

Yonhon-nukite : Pique à quatre doigts

Attaques de coude

Jodan mae age empi uchi : Coup de coude de face en remontant

Yoko hiji-ate uchi : Coup de coude de côté

Yoko empi uchi : Coup de coude latéral

Mawashi hiji-ate uchi : Coup de coude circulaire

Mawashi empi uchi : Coup de coude circulaire

Ushiro hiji-ate uchi : Coup de coude vers l’arrière

Tate hiji-ate uchi : Coup de coude vertical donné de bas en haut (de face)

Ushiro empi uchi : Coup de coude vers l’arrière

Otoshi empi uchi : Coup de coude de haut en bas

TECHNIQUES DES MEMBRES INFÉRIEURS

Les coups de pieds et de genoux sont des techniques très efficaces grâce à la puissance qu’elles peuvent développer ainsi que l’effet de surprise qu’elles peuvent engendrer. Cependant la maîtrise de ces techniques est bien plus difficile que celles utilisant les membres supérieurs. Il est souhaitable d’associer au travail de ces techniques un programme d’étirement voire même un renforcement musculaire. Dans l’étude il faut veiller à travailler tous les niveaux possibles en fonction de sa condition physique. Contrairement à une idée répandue, si vous savez frapper au niveau visage, vous ne savez pas nécessairement le faire au niveau bas avec autant de vitesse et de précision !

Coup de pieds de base pratiqués en kihon

Mae geri : Coup de pied de face qui peut se donner soit avec la balle du pied, soit avec le talon (forme kekomi) ou le dessus du pied (kingeri). Certains utilisent la pique des orteils pour atteindre des poings vitaux

Mawashi geri : Coup de pied circulaire. Les surfaces de frappe utilisées sont la balle du pied ou le dessus du pied

Yoko geri kekomi : Coup de pied de côté pénétrant. On utilise le tranchant externe du pied ou parfois le talon comme surface de frappe

Yoko geri keage : Coup de pied de côté fouetté

Les autres …

Fumikomi : Coup de pied en écrasant

Fumikomi-geri : Coup de pied écrasant

Hittsui-geri : Coup de genou

Mikazuki-geri : Coup de pied en croissant

Mae-geri keage : Coup de pied direct fouetté

Mae-geri kekomi : Coup de pied pénétrant

Mikazuki geri uchi : Frappe avec la plante du pied dans un mouvement circulaire en croissant de l’intérieur vers l’extérieur. Cette technique est aussi étudiée en tant que blocage

Nidan geri : Double coup de pied sauté de face. Cette technique est utilisée dans les Kata Kanku Dai et Gankaku

Mae tobi geri : Coup de pied de face en sautant

Yoko tobi geri : Coup de pied de côté en sautant

Mawashi hiza geri: Coup de genou circulaire

Mae hiza geri : Coup de genou de face en remontant

Otoshi-geri : Coup de pied de haut en bas jambe en extension

Tobi yoko-geri : Coup de pied de coté sauté

Tobi mae-geri : Coup de pied sauté (vers l’avant)

Tobi nagashi mawashi ushiro-geri : Coup de pied arrière tournant balayé sauté

Tobi nagashi mawashi-geri : Coup de pied circulaire balayé sauté

Uchi mawashi geri : Coup de pied circulaire de l’intérieur vers l’extérieur

Ura mawashi geri : Coup de pied en crochetant surtout utilisé au niveau visage. Sa trajectoire est assez surprenante

Ushiro mawashi geri : Coup de pied circulaire arrière. De part sa grande amplitude cette technique génère une très grande puissance

Ushiro geri : Coup de pied arrière direct

Ushiro geri keage : Coup de pied arrière en remontant. Très utile lorsqu’on est saisi par derrière

Kakato geri : Coup avec le talon dans un mouvement de haut en bas

Dans l’entraînement comme dans la vie, si quelque chose bloque votre passage, faites un pas de coté, évitez-le. Kanryo Higaonna

Source: http://shotokancrsa.com/index1.htm

BUNKAÏ

Le bunkaï est l’application du kata, son interprétation. De certains mouvements du kata, on peut déduire ou suggérer des enchaînements qui peuvent être appliqués dans des situations concrètes. Les bunkai coulent parfois de source ou sont parfois assez éloignés des techniques proprement dites produites dans le kata. Ceci implique que le karateka apprend sans relâche la technique du kata en lui-même mais aussi ressentir les mouvements, les enchaînements, les transitions afin de développer, avec l’aide de son sensei au début, puis par lui-même, des bunkai simples puis de plus en plus complexes.

Il ne faut pas oublier que les techniques exécutées dans le kata ont évolué dans le temps et ont parfois été adaptées ou déformées. À ces changements se superposent les influences des senseis ayant enseigné (et donc appris) ceux-ci ainsi que le fait historique que le karaté fut longtemps interdit et que les techniques d’entraînement comme le kata devaient suggérer certaines attaques et non les démontrer ouvertement. Enfin certains changements se veulent apporter une signification symbolique ou harmonieuse au kata : nombre total de mouvements, répétition de mouvements (souvent 3 fois) ; ou encore apporter une certaine symétrie pour développer les membres gauches et droits. Dès lors, les bunkai sont l’unique manière de tenter de saisir le sens d’origine du kata. Ce « sens » est d’ailleurs souvent l’origine d’âpres discussions.

KUMITE

Finalement, les kumite sont des combats. Il en existe plusieurs formes. Ainsi, les débutants effectuent du gohon kumite ou du sanbon kumite qui sont des combats synchronisés en 5 ou 3 pas). L’exercice est simple. Deux karatékas travaillent ensemble. L’un, au signal de l’instructeur, exécute une attaque déterminée à l’avance telle qu¿un coup de poing en avançant dans une position appelée zenkutsu dachi (position avant). Son partenaire doit faire le bloc approprié tout en ayant une position stable et correcte, une posture droite, une bonne distance et une bonne puissance de mouvement pour ne nommer que ces quelques critères. S’il s’agit de gohon kumite, l’attaquant exécutera 5 fois la même technique en avançant. Son partenaire devra bloquer 5 fois cette technique en reculant. La 5e fois, il ajoutera à son bloc une contre-attaque. S’il s’agit de sanbon kumite, le même exercice ne sera fait que trois fois. Plus le karatéka monte en grade, plus il y aura de critères à surveiller pour améliorer l’efficacité de la technique. Cet exercice permet aux débutants d’apprendre à travailler deux par deux, à se positionner par rapport à un partenaire, à se déplacer au bon moment et à la bonne distance. Il permet de développer des réflexes de base qui lui seront fort utiles lors d’un combat réel.

Il y a aussi le kihon ippon kumite. L’un des pratiquants reste debout en position shizen-tai. Son partenaire est placé devant lui en position zenkutsu dachi (position avant). Au signal de l’instructeur, l’attaquant exécute une seule technique et l’autre karatéka doit bloquer en reculant ou en esquivant puis contre-attaquer. Les deux partenaires reviennent en position de départ et l’attaquant exécute une autre technique. Les attaques sont connues à l’avance. L’exercice a pour but de développer la vitesse de réaction et de développer des automatismes de défense. L’attaquant doit, quant à lui, perfectionner sa vitesse de déplacement et éliminer les «indices» qui permettent à son partenaire de «le voir venir». Naturellement, bien d’autres éléments sont essentiels à l’exécution réussie d’un tel exercice soit, entre autres, la distance, le «timing», la puissance d’exécution, la stabilité, la cible (viser au bon endroit), etc.

Plus tard, dans on cheminement, le karatéka devra faire du jyu ippon kumite. Ici aussi les techniques sont déterminées à l’avance. Les deux partenaires sont en position de combat et l’un attaque l’autre et ce dernier doit se défendre en esquivant, bloquant et contre-attaquant. L’attaquant exécutera sa technique quand il le souhaitera. Il doit créer une ouverture et, pour ce faire, peut faire une feinte, se déplacer en fonction de la position du partenaire, changer de distance. Comme le mentionne Roland H. Habersetzer (Le karaté, 1987), «la nouveauté par rapport aux assauts d’étude (kihon ippon kumite et gohon kumite) n’est donc pas dans l’application de techniques nouvelles, mais dans le «tempo» et la tension nerveuse qui prélude à l’attaque», car l’attaquant cherche à atteindre sa cible.

Finalement, le jyu kumite représente le combat libre. Les deux partenaires exécutent diverse techniques d’attaque, de défense et de contre-attaque, des feintes et des esquives afin de marquer des poings et d’empêcher le partenaire d’en marquer (en compétition), d’atteindre (sans contact) le partenaire et de l’empêcher de nous toucher (durant les cours) ou de neutraliser un adversaire sans être blesser (combat réel).

ENBU

Le enbu est une chorégraphie de combat. C’est un enchaînement maîtrisé de techniques d’attaques et de défense exécuté généralement par deux partenaires. Il s’agit donc d’une forme de kumité appris permettant de mettre en valeur les capacités des karatékas, mais aussi de développer la créativité des stratégies de combat.

En karaté, il y a plusieurs niveaux de ceinture. Pour les ceintures de couleur, on parle de kyu. Pour les ceintures noires, on parle de dan. L’ordre prévu est le suivant :

– blanche = 9e kyu

– jaune = 8e kyu

– orange = 7e kyu

– verte = 6e kyu

– bleue = 5e kyu

– mauve (ou 2e bleue) = 4e kyu

– première brune = 3e kyu

– deuxième brune = 2e kyu

– troisième brune = 1er kyu

Viennent ensuite les dans :

– 1ère dan ou de shodan pour la première ceinture noire

– 2e dan ou nidan pour la deuxième ceinture noire

– 3e dan ou sandan pour la troisième ceinture noire

– Et ainsi de suite

L’instructeur détermine quand l’élève est prêt à faire un examen. Les examens pour l’obtention des niveaux jaunes et oranges peuvent se faire au dojo, devant l’instructeur. Les examens pour l’obtention des niveaux supérieurs se font obligatoirement devant Katsumata sensei. Les examens de ceinture noire se font durant un camp d’entraînement d’hiver ou d’été. Pour se présenter à un examen de ceinture noire, il faut avoir participé à un camp d’entraînement dans les 3 ans qui précèdent. La raison est simple, le niveau de stress est déjà très élevé pour un karatéka qui se présente à un examen sans avoir à gérer en plus l’inconnu face à un camp. Si le karatéka est adulte, il doit faire son examen de 1er kyu (donc la dernière ceinture brune avant la noire) dans un camp d’entraînement d’hiver ou d’été. Plusieurs instructeurs favorisent un pré-test avant la noire. Il s’agit alors de faire l’examen de shodan devant Katsumata sensei au dojo afin de savoir ce qui doit être corrigé avant l’examen officiel fait au camp.

Il est très important de comprendre qu’en karaté, on ne se compare pas aux autres, mais plutôt à soi-même. Ce que Katsumata sensei veut savoir, c’est si la personne s’est améliorée et utilise pleinement son potentiel. C’est pour cette raison que c’est lui qui fait passer tous les examens de ceintures vertes et plus. Il voit alors la progression. Le karaté est un art, pas un sport. L’évaluation tient compte de plusieurs critères : la technique, la préparation du mouvement, le déplacement, la direction de l’énergie (de la position, de la technique et du déplacement), l’attitude, la détermination, la contraction musculaire, le contrôle de la respiration, l’ancrage au sol, l’abstraction de mouvements parasites, etc.

Au cours de son développement, le karatéka connait des périodes de démotivation. Ça fait partie de son cheminement. Ce genre de démotivation survient généralement à 3 moments dans la vie d’un karatéka :

1- au tout début parce qu’il y a beaucoup à apprendre

2- au niveau vert ou bleu parce qu’on réalise alors ce que l’on doit corriger sans être capable d’y parvenir ce qui représente une source de frustration importante.

3- juste avant ou juste après la ceinture à ceinture noire parce qu’on a l’impression de ne pas être prêt, de ne pas mériter le grade

Il est important d’en parler avec l’instructeur et avec les ceintures plus avancées de son dojo ou de d’autres dojos.

_____A_____

Age : remontant
Age empi : coup de coude remontant
Age uchi : coup remontant
Age uke : blocage haut, remontant
Age zuki : coup de poing haut
Ai : harmonie, rencontre, convergence
Aiki : principe spirituel de surmonter un adversaire
Aiuchi : techniques marquantes faites simultanément par 2 adversaires
Aka : rouge
Ao : bleu
Aka no kachi : rouge gagnant
Arigato : merci
Aruku : marcher
Ashi : jambe, pied
Ashi barai : balayage de la jambe
Ashi kubi : cheville
Ashi ura : plante du pied
Ashi-waza : technique de pied
Atenai yoni : avertissement sans pénalité
Atoshi baraku : un petit peu de temps restant (30 secs.)
Awase : ensemble
Awase zuki : coup de poing double

_____B_____

Barai : balayer, bloquer
Bo : bâton
Bokken : sabre de bois
Budo : la voie martiale
Bushi : guerrier samouraï
Bushido : la voie du guerrier samouraï
Bunkai : étude des techniques et applications d’un Kata

_____C_____

Chi : quatre
Chi mei : coup mortel
Choku : direct
Chu : moyen
Chudan : niveau moyen (plexus)
Chui : avertissement

_____D_____

Dachi : position
Daisho : terme donné aux deux sabres porté par le samouraï
Dan : degré après ceinture noire
Do : la voie spirituelle
Dojo : salle d’entraînement
Domo arigato gozaimashira: merci beaucoup
Dozo : s.v.p.

_____E_____

Embusen: tracé au sol d’un Kata
Empi : coude
Encho-sen : extension décidée du temps d’un combat et reprise après Shobu hajime

_____F_____

Fudo : équilibré
Fudoshin : esprit imperturbable et calme dans le danger
Fumikomi : coup de pied écrasant

_____G_____

Gaman : persévérance, endurance ou souffrance
Ge : bas
Gedan : niveau bas; bas-ventre, parties
Geri : coup de pied
Geri-waza : technique de pied
Gi : costume blanc en coton, uniforme
Go : force, défense
Godan: cinquième niveau
Go no sen : tactique de blocage d’une attaque et contre-attaque
Gyaku: contraire

_____H_____

Hai : oui
Haishu : revers de la main
Haisoku : le dessus du pied
Haito : sabre interne de la main
Hajime : commencez
Hakama : pantalon « jupe » porté par les pratiquants d’art martiaux japonais
Hakuto : talon
Hangetsu : sablier
Hantei : jugement
Hansoku : faute majeure
Hansoku chui : faute
Hara : ventre, centre des énergies
Heian : kata de base
Heiko : parallèle
Hidari : gauche
Hikite : tirer la main en arrière
Hikiwake : égalité
Hiza,hitsui : genou

_____I_____

Ichi : un
Ippon : point, bonne technique
Ippon shobu : match sur 1 point
Irimi : tactique défensive par l’attaque d’un adversaire au moment de sa décision d’attaquer

_____J_____

Jodan : visage (cible)
Jogai : sortie de l’aire de combat
Ju : Souplesse, flexibilité (aussi le nombre 10)
Juji uke: blocage croisé
Jutsu : technique
Jyu : dix
Jyu kumite : combat souple

_____K_____

Kachi : victorieux
Kakate : courir
Kakato: talon
Kakiwake uke : Blocage double
Kamae : garde
Kanibasami : voyage à ciseaux
Karategi : tenue de karaté
Kara : vide
Karaté : main vide
Kata : routine de combat imaginaire contre plusieurs adversaires avec mouvements définis
Katsu : victoire
Keage : remontant, fouetté
Keikoku : avertissement
Kekomi : Technique poussé ou mouvement effectué en poussant
Kesageri : Coup de pied de côté volant
Ki : esprit, force interne (Chi en chinois), énergie
Kiai : cri naturel permettant d’accroître l’efficacité d’une technique
Kiba : cavalier
Kime :développement maximum de l’énergie pour frapper, concentration
Ki hon : entraînement de base consistant à répéter un enchainement de mouvements
Kiken : renonciation
Kizami : avant
Ko : petit, vers l’arrière
Kokoro : esprit
Kohai : étudiant junior
Konichi-wa : bonjour
Kumi : rencontre
Kumite : combat d’entraînement
Kutsu : posture
Kyoshi : enseignant avancé
Kyu : niveau avant ceinture noire :9-8-7-6-5-4-3-2-1

_____L_____

_____M_____

Mae : devant
Maegeri : coup de pied devant
Makiwara : poteau de bois planté dans le sol dans lequel le pratiquant frappe
Makoto : sentiment d’absolue sincérité et totale franchise; un esprit pur et non troublé
Mawashi : circulaire
Me : yeux
Migi : droite
Mikazuki : croissant
Mokuso : méditation
Morote : à deux mains, double
Moto no ichi : position de départ
Mumobi : avertissement pour geste dangereux

_____N_____

Nage : projeter
Nagashi : balayer
Ni : deux
Nidan: deuxième niveau
Ninjutsu : art du ninja
Nodo : gorge
Nukite : pique de la main (extrémité des doigts)

_____O_____

Obi : Ceinture
Oi-zuki : coup de poing en avançant, même bras que jambe avant
Okuri ashi : pas en coulissant ou glissant
Otoshi : vers le bas
Ouss : interjection utilisée en karaté signifiant l’approbation

_____P_____

_____Q_____

_____R_____

Randori : travail libre et continu
Rei : salut, saluez !
Ritsu rei : salut debout
Ryu : école

_____S_____

Sabaki : esquive
San : trois
Sanpaï : adjoint du sensei
Sasae uke : Blocage renforcé
Seiken : poing
Seiza : position de méditation (à genoux, assis sur chevilles)
Sempai : assistant (du professeur), ancien, supérieur en ancienneté parmi les élèves d’un dojo. C’est lui qui donne l’appel du salut au début et à la fin de l’entraînement
Sensei : professeur
Sen no sen : tactique d’attaque au moment exact où l’opposant attaque
Shiai : combat arbitré, compétition
Shikkaku : disqualification
Shiro : blanc
Shiro no kachi : blanc gagnant
Shomen : maître
Shuto : sabre de la main
Sokuto : sabre du pied
Soto : extérieur
Sukui : cuillère
Sune : tibia

_____T_____

Taï : corps
Taï sabaki : déplacement circulaire
Tatami: tapis d’entraînement
Tate : vertical
Te : main
Teisho : base de la paume
Teisoku : plante du pied
Tekki : cavalier de fer
Tettsui : marteau de fer
Tobi : sauter, saut
Tokui : mouvement préféré, technique favorite
Tori : attaquant
Tsui : marteau
Tsuki : attaque directe, coup de poing (zuki)

_____U_____

Uchi : coup indirect, intérieur
Ude : bras
Uke : défense, blocage, parade
Ukete : celui qui subit l’attaque, qui se défend
Ura : opposé
Ura mawashi geri : coup de pied circulaire renversé
Uraken : revers du poing
Ushiro : arrière

_____V_____

_____W_____

Wa : circulaire
Wado : la voie de la paix et de l`harmonie
Washide : bec d’aigle
Waza : technique, art

_____X_____

_____Y_____

Yamazuki : coup de poing double à different niveau
Yame : arrêtez !
Yassme : détente !
Yoi : préparation
Yoko : côté

_____Z_____

Zanchin : esprit alerte et calme
Zarei : salut à genoux
Zazen : position assise, de repos
Zen : vers l’avant
Zuki (tsuki) : coup de poing, attaque directe